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Emmanuel Macron réforme les courtes peines pour désengorger les prisons

Un surveillant pénitentiaire dans les couloirs d'une maison d'arrêt en France. [AFP - SYLVAIN THOMAS]
Un surveillant pénitentiaire dans les couloirs d'une maison d'arrêt en France. - [AFP - SYLVAIN THOMAS]
Les individus condamnés à moins de six mois de prison en France pourront purger leur peine hors des établissements pénitentiaires. Voici l'une des mesures présentées mardi par le président Emmanuel Macron pour désengorger les prisons.

Le président français souhaite aussi interdire les peines de prison de moins d'un mois, a-t-il expliqué mardi.

Chaque année, près de 10'000 personnes sont condamnées en France à moins d'un mois de prison et 80'000 à une peine comprise entre un et six mois de prison. Le plus souvent, ces sanctions concernent des délits de la route, des vols ou l'usage de drogue.

Des peines qui "ne servent à rien", a résumé le président sur Twitter.

Bracelet électronique

Les peines de un à six mois pourront, être effectuées sous surveillance électronique. Pour les délits les moins graves, les juges seront encouragés à prononcer des peines alternatives - bracelet électronique à domicile ou travaux d'intérêt général -, pour l'instant encore peu utilisées en France.

En revanche, les peines de prison de plus d'un an devront être effectivement et aussitôt exécutées. Leur éventuel aménagement sera laissé à l'appréciation du juge.

ats/cab

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Surpopulation chronique

Avec un taux d'occupation de 200% en région parisienne et de 120% au niveau national, dans ses 188 prisons, la France figure parmi les pires élèves d'Europe.

Au 1er janvier dernier, 68'974 détenus s'entassaient dans 59'765 places, une situation qui a déjà été condamnée par la Cour européenne des Droits de l'Homme.

Davantage de surveillants

Emmanuel Macron a enfin annoncé la création de 1500 postes de "conseiller d'insertion et de probation".

Actuellement, 4000 personnes assurent le suivi des personnes condamnées par la justice, emprisonnées ou non, un nombre jugé insuffisant.

Ce plan intervient quelques semaines après un vaste mouvement de protestation des surveillants de prison, qui avaient bloqué plusieurs établissements mi-janvier après une série d'agressions outre-Doubs.