Martin Shkreli, 34 ans, devenu avec son sourire narquois l'incarnation du cynisme supposé de l'industrie pharmaceutique, a été condamné pour fraude sur titres et manipulation d'actions.
Des faits sans lien avec la multiplication par 55 - de 13,5 à 750 dollars la pilule- du prix du médicament Daraprim, utilisé contre le paludisme et le sida, par sa société, Turing Pharmaceuticals, en 2015. Mais qui lui ont valu une intense attention médiatique depuis son arrestation en décembre 2015.
"Génie un peu autiste"
Son avocat Ben Brafman avait plaidé auprès de la juge fédérale pour une sentence limitée à 18 mois de prison pour ce personnage qu'il a décrit comme "un génie un peu autiste", un autodidacte extravagant capable d'innovations majeures dans le domaine pharmaceutique, selon certains de ses ex-collaborateurs.
Brafman a reconnu avoir eu parfois envie de lui "mettre (son) poing dans la figure", tant Martin Shkreli compliquait sa défense par son comportement.
afp/pym