Le scrutin en Colombie devrait se dérouler dans le silence des fusils: les Farc désarmées ont quitté la jungle pour l'arène politique, et l'ELN, dernière guérilla active, observe un cessez-le-feu unilatéral pour l'occasion.
C'est "la première journée électorale en un demi-siècle où nous allons voter en paix, sans les Farc comme groupe armé, mais comme parti politique", a souligné le président Juan Manuel Santos, qui quittera le pouvoir le 7 août.
10 sièges garantis aux Farc
L'accord de paix historique qu'il a signé en novembre 2016 avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) garantit 10 des 280 sièges du prochain Congrès à l'ancienne guérilla marxiste, devenue la Force alternative révolutionnaire commune, sous le même acronyme.
Mais le nouveau parti s'est retiré de la course à la présidence: son chef et candidat Rodrigo Londoño, 59 ans, a subi un pontage coronarien mercredi dernier suite à un infarctus.
Droite opposée à l'accord de paix
Dans un pays où l'abstention flirte avec les 60% et où la gauche est divisée, la droite dure, opposée à l'accord de paix, pourrait emporter la majorité absolue au Parlement et peser sur la présidentielle.
Plus de 36 millions d'électeurs sont appelés à élire leurs députés et sénateurs à l'issue d'une campagne marquée par des violences contre la Farc, qui a annulé tout meeting public.
afp/vtom