Citant deux sources anonymes, le New York Times affirme que l'organisation Trump, qui chapeaute toutes les entreprises immobilières du milliardaire, a été sommée de livrer aux enquêteurs tout document relatif à la Russie ou aux autres sujets sur lesquels l'équipe Mueller enquête. L'injonction est une obligation légale.
Robert Mueller semble ainsi s'intéresser aux liens financiers potentiels entre le président républicain et la Russie, bien que Donald Trump ait affirmé n'en avoir aucun.
Dix-neuf personnes inculpées
Dans une interview au New York Times, en juillet 2017, le locataire de la Maison Blanche avait estimé que l'élargissement de l'enquête de Robert Mueller à ses "finances familiales, sans rapport avec la Russie" constituerait selon lui une ligne rouge. "Je ne gagne pas d'argent avec la Russie", avait-il alors déclaré.
Robert Mueller a inculpé à ce jour 13 Russes et six autres personnes, dont quatre anciens collaborateurs de Donald Trump, dans le cadre de ses investigations.
agences/ta
Et Washington sanctionna Moscou
Peu avant ces révélations, l'administration Trump a annoncé une série de sanctions contre des individus et des entités russes en réponse à l'ingérence de Moscou dans la présidentielle américaine de 2016 et à plusieurs cyberattaques.
Ces mesures, jugées trop timorées par les démocrates, ont été prises après plusieurs mois de tergiversations qui ont alimenté les interrogations sur la réelle volonté de Donald Trump de tenir tête à Moscou.
Elles interviennent dans un climat particulièrement tendu entre les pays occidentaux et la Russie, accusée d'être responsable de l'empoisonnement en Angleterre de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.
Au total, 19 individus, dont l'homme d'affaires Evgueni Prigojine, proche du Kremlin, sont visés par ces sanctions. Cinq entités sont également ciblées, parmi lesquelles le FSB (services de renseignement intérieurs) et le GRU (services secrets de l'armée russe).