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La démission du Premier ministre ne calme pas la colère des Slovaques

En Slovaquie, des milliers de personnes sont descendus dans les rues pour réclamer des élections anticipées
En Slovaquie, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer des élections anticipées / 12h45 / 1 min. / le 17 mars 2018
La démission du premier ministre slovaque Robert Fico après l'assassinat d'un journaliste n'a pas calmé la colère des Slovaques. Ils ont manifesté par dizaines de milliers vendredi pour réclamer la tenue d'élections anticipées.

Le mouvement de contestation, sans précédent depuis la chute du communisme en 1989, a éclaté après l'assassinat d'un journaliste d'investigation, Jan Kuciak, et de sa fiancée. Leurs corps ont été retrouvés fin février.

La mort de ce journaliste qui enquêtait sur les affaires de corruption a marqué l'opinion publique, fatiguée par l'impuissance du gouvernement à lutter contre la corruption et le népotisme.

50'000 personnes à Bratislava

Pour la troisième journée consécutive, les manifestants ont défilé dans les rues d'une trentaine de villes. A Bratislava, la foule a été estimée à 50'000 personnes par la chaîne de télévision publique RTVS. "Les dirigeants de la coalition s'accrochent au pouvoir à tout prix pour couvrir tous les scandales de corruption", a déclaré l'une des organisatrices du rassemblement, Karolina Farska.

Le premier ministre, Robert Fico, a présenté jeudi sa démission au président Andrej Kiska qui a chargé dans la foulée le vice-premier ministre, Peter Pellegrini, membre du même parti Smer, de former un nouveau gouvernement. Mais Robert Fico a indiqué qu'il continuerait d'être un dirigeant actif du Smer, alimentant l'inquiétude que Peter Pellegrini gouverne sous son influence.

ats/cab

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