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Vladimir Poutine, l'homme fort de la Russie depuis 19 ans

Le président russe Vladimir Poutine. [EPA/Sputnik/Keystone]
Le président russe Vladimir Poutine. - [EPA/Sputnik/Keystone]
Souvent décrié, le président russe Vladimir Poutine incarne pour certains l'ambition d'une grande Russie à la puissance retrouvée. Dans l'arène politique depuis 1999, il a été réélu dimanche président jusqu'en 2024.

Vladimir Poutine, ex-officier du KGB et nommé Premier ministre de la Russie en 1999, est élu président du pays en 2000 suite aux problèmes de santé de son prédécesseur, Boris Eltsine.

A la fois soutenu et admiré par de nombreux Russes pour la stabilité politique et la prospérité économique que connaît le pays ces dernières années, il est critiqué par certains de ses concitoyens pour le recul des droits de l'homme et des libertés dans le pays.

Sur le plan interne, le président russe est notamment connu pour avoir fait "entrer dans le rang" et avoir exclu les oligarques, des hommes d'affaires influents, notamment sur la politique russe, dans les années 1990.

Redonner sa place à la Russie

Sur la scène internationale, celui qui avait qualifié la disparition de l'Union soviétique de "plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle" s'est employé à restaurer l'influence de la Russie dans le monde, mise à mal après la chute de l'URSS et les années chaotiques du règne de Boris Eltsine.

Sa méthode? Une lutte patiente et obstinée, à l'affût de signes de faiblesse de l'adversaire, expliquait en 2013 ce huitième dan de judo.

Vladimir Poutine a ainsi endossé les habits de restaurateur de la "grande Russie" en annexant la péninsule ukrainienne de Crimée, après l'intervention des troupes russes et un référendum jugé illégal par Kiev et les Occidentaux.

Cette opération a accru son prestige à domicile, mais elle a déclenché la pire crise depuis la fin de la Guerre froide entre Russes et Occidentaux, qui accusent en outre Moscou de soutenir militairement une rébellion séparatiste dans l'est de l'Ukraine, ce que le Kremlin dément.

Aux tensions sur la Syrie et l'Ukraine se sont ajoutées à partir de l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis des accusations d'ingérence dans la présidentielle américaine et plus récemment une crise sans précédent avec Londres après l'empoisonnement d'un ex-espion russe réfugié en Angleterre.

agences/ruff

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