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Réunion à Londres alors que Moscou réclame des preuves dans l'affaire Skripal

La première ministre britannique Theresa May. [Simon Dawson]
La Première ministre britannique Theresa May, photographiée en mars à Londres. - [Simon Dawson]
La Première ministre britannique Theresa May réunit mardi son Conseil de sécurité. Moscou avait exigé la veille des preuves ou des excuses de Londres qui l'accuse de l'empoisonnement d'un ex-espion.

Theresa May réunira dans la journée le Conseil de sécurité britannique pour faire le point sur l'affaire Sergueï Skripal, du nom de l'ex-agent double russe qui a été empoisonné avec sa fille le 4 mars à l'aide, selon les Britanniques, d'un agent innervant développé par la Russie.

La Première ministre a réitéré ses accusations lundi en déclarant: "J'affirme que ce que nous avons vu montre qu'il ne peut y avoir d'autre conclusion que la culpabilité de l'Etat russe dans ce qui s'est passé à Salisbury, où l'ex-espion Sergueï Skripal et sa fille ont été attaqués."

Le président français Emmanuel Macron a quant à lui appelé "les autorités russes à faire toute la lumière sur les responsabilités liées à l'inacceptable attaque de Salisbury, et à reprendre en main fermement d'éventuels programmes qui n'auraient pas été déclarés à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques" (OIAC).

Moscou veut des preuves ou des excuses

"Tôt ou tard, il faudra répondre de ces accusation infondées: soit fournir des preuves, soit présenter ses excuses", a déclaré de son côté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Tout juste réélu pour un quatrième mandat avec un score écrasant, le président russe Vladimir Poutine avait vivement rejeté toute responsabilité dimanche soir, parlant de "grand n'importe quoi".

Des experts de l'OIAC sont arrivés lundi au Royaume-Uni pour rencontrer leurs collègues du laboratoire militaire de Porton Down, près de Salisbury, et de la police britannique. Ils doivent repartir avec des échantillons de la substance utilisée.

Ces prélèvements "seront testés dans les laboratoires internationaux les plus réputés", les résultats devant être connus au mieux "après deux semaines", selon les autorités britanniques.

>> Lire : Des experts testent le poison utilisé sur l'ex-agent russe Sergueï Skripal

afp/br/tmun

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