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L'ONU dénonce de "graves" violations des droits des personnes en Turquie

Des membres d'Amnesty International demandant la libération des militants arrêtés en Turquie. [Reuters - Edgard Garrido]
Des membres d'Amnesty International demandant la libération de militants arrêtés en Turquie. - [Reuters - Edgard Garrido]
La prolongation de l'état d'urgence en Turquie a conduit à de "graves" violations des droits de "centaines de milliers de personnes", a accusé mardi un rapport de l'ONU, qualifié par Ankara de "biaisé" et "inacceptable".

Dans son rapport couvrant toute l'année 2017, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme évoque notamment la torture et autres mauvais traitements, les détentions arbitraires, la privation arbitraire du droit au travail et de la liberté de mouvement, ou encore les atteintes à la liberté d'association et d'expression.

"Les chiffres sont stupéfiants: près de 160'000 personnes arrêtées pendant 18 mois d'état d'urgence; 152'000 fonctionnaires renvoyés, dont beaucoup de manière totalement arbitraire; des journalistes arrêtés, des médias fermés et des sites web bloqués", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

Rapport "biaisé" selon la Turquie

Ce rapport "contient des informations déformées, biaisées et fausses (et) est inacceptable pour la Turquie", a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'état d'urgence a été instauré en Turquie quelques jours après une tentative de coup d'Etat le 15 juillet 2016.

afp/vkiss

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