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L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été mis en examen

L'ex-président français Nicolas Sarkozy en quittant sa garde à vue mercredi 21 mars 2018. [keystone - Francois Mori]
L'ex-président français Nicolas Sarkozy en quittant sa garde à vue mercredi 21 mars 2018. - [keystone - Francois Mori]
Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi soir dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen présumé de sa campagne électorale de 2007. L'ex-président français nie les faits qui lui sont reprochés.

L'ancien chef de l'Etat, qui avait été placé en garde à vue mardi matin à Nanterre, a été mis en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens" et placé sous contrôle judiciaire, a précisé une source judiciaire.

Il est soupçonné d'avoir bénéficié de fonds pour sa campagne de 2007 de la part de la Libye de Mouammar Kadhafi, qu'une fois au pouvoir il contribuera à faire tomber en 2011 après une brève lune de miel marquée par une visite du leader libyen à Paris.

>> Lire : Comprendre l'affaire de Sarkozy et la Libye via ses principaux acteurs

Interrogé depuis mardi

Il était entendu depuis mardi matin dans les locaux de la police judiciaire par des agents de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Il a eu droit à une courte nuit à son domicile parisien avant la reprise de l'interrogatoire mercredi matin.

C'était la première fois qu'il était entendu dans ce dossier depuis l'ouverture d'une information judiciaire pour corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment en avril 2013.

Nicolas Sarkozy a toujours nié jusqu'ici avoir bénéficié pour sa campagne victorieuse de 2007 d'argent du régime libyen de Mouammar Kadhafi.

L'ancien chef de l'Etat était déjà en examen dans l'affaire dite des "écoutes", pour laquelle le Parquet national financier (PNF) a demandé son renvoi en correctionnelle, et dans le dossier Bygmalion, lié cette fois au financement de sa campagne de 2012.

reuters/fme/mh

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