"Je dois aux Français la vérité: je n'ai jamais trahi leur confiance", a déclaré l'ex-chef de l'Etat au journal de 20 heures sur la chaîne de télévision TF1, de très grande écoute, en faisant part de "la profondeur de (son) indignation".
Nicolas Sarkozy, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été inculpé mercredi soir de "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens".
"Haine, boue, médiocrité et calomnie"
"Il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la calomnie", a répondu à la télévision Nicolas Sarkozy, costume noir et chemise blanche, le visage fermé.
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"Je suis accusé par des proches d'un dictateur" dont "nous avons détruit le régime de terreur" en 2011, a dit Nicolas Sarkozy pour qui "il n'y a pas le plus petit élément, il n'y a pas le moindre élément d'une preuve" contre lui dans ce dossier.
"Aucun élément nouveau"
Interrogé sur les conditions de sa garde à vue devant les enquêteurs de l'Office anticorruption à Nanterre, près de Paris, mardi et mercredi, l'ancien chef de l'État assure qu'"aucun élément nouveau n'a été produit" contre lui sur une remise d'argent par l'ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi - tué en 2011 par les rebelles libyens -, dont Nicolas Sarkozy fut l'un des artisans de la chute.
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afp/ebz
Appel
Nicolas Sarkozy, va faire appel de son contrôle judiciaire, a annoncé vendredi son avocat Me Thierry Herzog sur RTL.
Ce contrôle judiciaire interdit à Nicolas Sarkozy de rencontrer neuf protagonistes de cette affaire, dont deux très proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, anciens ministres sous sa présidence (2007-2012), ainsi que de se rendre en Libye, en Égypte, en Tunisie et en Afrique du Sud.