En liberté provisoire, Jordi Turull n'a recueilli que 64 voix, tandis que 65 députés ont voté contre et que les quatre élus séparatistes les plus radicaux se sont abstenus. Au 2e tour samedi, il lui suffirait de la majorité simple pour être élu mais il doit tout de même d'abord se présenter devant un juge qui pourrait le renvoyer en prison préventive pour rébellion, ce qui l'empêcherait d'être investi.
Principal écueil jeudi pour le candidat: une petite formation d'extrême gauche avait annoncé dans la journée qu'elle ne le soutiendrait pas. La CUP (Candidature d'unité populaire), idéologiquement très éloignée de Jordi Turull, lui-même issu d'un parti nationaliste et conservateur, lui reproche notamment de ne pas prôner la rupture unilatérale avec l'Espagne.
Troisième candidat à la présidence
Jordi Turull, ancien porte-parole du gouvernement de Carles Puigdemont, est le troisième candidat proposé par le président du parlement régional Roger Torrent. Les deux précédents - Carles Puigdemont en exil volontaire à Bruxelles, et Jordi Sanchez incarcéré - ont jeté l'éponge en raison des obstacles judiciaires à leur investiture.
Mercredi, Roger Torrent avait convoqué cette session visant à investir un nouveau président pour la Catalogne, sans gouvernement autonome depuis la destitution de Carles Puigdemont par Madrid le 27 octobre dernier, après une tentative de sécession restée sans effet.
ats/ebz