Dans la capitale, une marée humaine a investi les avenues entre la Maison Blanche et le Capitole avec comme mot d'ordre "Plus jamais ça !". Il y avait 800'000 personnes, selon les organisateurs cités par la chaîne de télévision NBC. Près de 175'000 participants ont été recensés à New York, selon le maire de la ville Bill de Blasio.
Des lycéens de Parkland en Floride, où un tueur a abattu 17 personnes le 14 février, étaient présents dans la foule et ont parfois pris la parole lors de l'événement national, baptisé "March for Our Lives" - "Marchons pour nos vies".
Contrôler la vente des armes
Les marches initiées par les rescapés du massacre visent à favoriser un cadre législatif plus contraignant pour l'obtention d'armes à feu.
La frustration est alimentée par l'inaction des législateurs et des pouvoirs publics, réticents à agir contre la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes.
De fait, les slogans étaient souvent politiques. "Faisons primer les USA sur la NRA", a lancé David Hogg, un lycéen devenu l'un des porte-voix du mouvement, en appelant à faire sauter les verrous dans les urnes.
800 marches prévues
"Si vous tendez l'oreille, vous pouvez entendre que les personnes au pouvoir tremblent", a insisté David Hogg. "Nous allons en faire une question de vote, dans chaque élection, dans chaque Etat, dans chaque ville".
Plus de 800 marches étaient prévues dans d'autres villes des Etats-Unis et dans le monde avec, partout, la jeunesse en fer de lance. A New York, Atlanta, Chicago ou St. Paul, des milliers de personnes se sont rassemblées en fin de matinée pour afficher leur soutien au mouvement.
ats/afp/pym/mre
Débat public
Donald Trump demeure un farouche partisan du droit de port d'arme. Mais la question se pose à son administration et à l'opposition démocrate concernant l'influence électorale que peut avoir ce mouvement.
La question de la sécurité dans les écoles occupe une large place dans le débat public américain depuis la tuerie de Parkland. Vendredi, le Département de la Justice a proposé une interdiction des "bump stocks". Ces dispositifs modifient une arme semi-automatique afin de pouvoir tirer en rafale comme avec une arme automatique.
People mobilisés
A Los Angeles, l'actrice et humoriste Amy Schumer a annoncé sa venue. Quant à George Clooney et son épouse, ils ont fait un don de 500'000 dollars et dit qu'ils viendraient au rassemblement de Washington, où l'on devrait voir également la chanteuse Ariana Grande et d'autres célébrités comme le compositeur et rappeur Lin-Manuel Miranda.