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Une incarcération maintient la Catalogne dans l'impasse politique

Le parlement catalan n'a pas pu élire un nouveau président, le dernier candidat en date ayant été incarcéré.
Le parlement catalan n'a pas pu élire un nouveau président, le dernier candidat en date ayant été incarcéré.
La Catalogne a replongé dans l'impasse politique samedi après l'échec de l'investiture à la présidence régionale de Jordi Turull, incarcéré la veille lors d'une offensive judiciaire contre le noyau dur des dirigeants indépendantistes.

"Le candidat à la présidence de la Generalitat est en prison avec d'autres députés de cette chambre", a constaté le président du Parlement catalan Roger Torrent à l'ouverture des débats qui auraient dû aboutir à la désignation du nouveau chef de l'exécutif régional.

"Il est évident que dans ces conditions la session ne peut pas avoir lieu", a-t-il conclu. Un premier vote d'investiture avait eu lieu jeudi, mais Jordi Turull n'avait pas réussi à l'emporter faute de l'appui du parti séparatiste le plus radical.

Il devait se soumettre ce samedi à un deuxième vote. Mais vendredi, le juge de la Cour suprême en charge de l'enquête sur la tentative de sécession d'octobre a inculpé 25 leaders séparatistes, dont 13 pour "rébellion".

Nouvelles élections possibles

C'est la troisième fois que les indépendantistes, qui disposent de la majorité absolue au Parlement, échouent à faire investir un nouveau chef en raison de décisions de justice, après l'exil en Belgique de Carles Puigdemont et l'incarcération de l'activiste Jordi Sanchez.

S'ils n'y arrivent pas avant le 22 mai, de nouvelles élections seront automatiquement convoquées.

Toujours sous tutelle de Madrid

Et tant qu'un président régional ne sera pas désigné, la Catalogne restera sous la tutelle de Madrid, qui a pris cette mesure après la déclaration d'indépendance mort-née du 27 octobre.

Des mandats d'arrêt internationaux ont été lancés contre six dirigeants indépendantistes partis à l'étranger, dont Carles Puigdemont.

Menacé par un mandat d'arrêt européen, l'ancien président catalan, en visite depuis jeudi en Finlande, a pu quitter le pays dès vendredi soir à destination de la Belgique.

>> Lire aussi : Mandats d'arrêt internationaux contre six indépendantistes catalans

afp/mre

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