Pour étayer ses dires, Jim Mattis liste plusieurs situations qui selon lui prouvent que les Russes "tentent ainsi de briser l'unité de l'Alliance atlantique" en se limitant à des actes "réfutables" pour diviser et affaiblir les démocraties.
L'ancien général des Marines évoque notamment la récente tentative d'assassinat d'un ancien espion russe à Salisbury, en Angleterre, jugeant "tout à fait évidente" la responsabilité de Moscou dans cet acte.
Il cite également la situation en Ukraine: "Ils retirent les insignes des uniformes de leurs soldats et vont en Crimée (...) Ils disent qu'ils n'ont rien à voir avec ce qui se passe avec les séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Je ne sais pas comment ils peuvent dire ça et garder leur sérieux".
Un air de Guerre froide
Pour l'ambassadeur russe en Australie, si les gouvernements occidentaux venaient à poursuivre leurs mesures répressives à l'égard de Moscou, la communauté internationale pourrait se retrouver dans une situation de Guerre froide.
"L'Ouest doit comprendre que cette campagne contre la Russie n'a pas d'avenir", a déclaré Grigory Logvinov auprès de journalistes à Canberra. "Il n'y a aucune preuve (de la responsabilité de la Russie). Les Britanniques s'entêtent à ne pas donner de preuve", a-t-il dit.
afp/dk
L'OTAN a annoncé mardi qu'elle avait décidé de retirer leurs accréditations à sept membres de la mission russe et de rejeter trois demandes d'accréditation supplémentaires à la suite de l'empoisonnement au Royaume-Uni de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille.
Ces mesures s'ajoutent aux 121 expulsions déjà décrétées depuis lundi par 26 pays, dont les Etats-Unis et 18 membres de l'Union européenne, dans le cadre de représailles coordonnées du camp occidental, sans précédent même du temps de la Guerre froide.
La semaine dernière, Londres a expulsé 23 diplomates russes présentés comme des "agents du renseignement sous couverture" et suspendu les relations bilatérales avec la Russie. Moscou a répliqué en expulsant le même nombre de diplomates et en ordonnant la fermeture du British Council.