Au lendemain d'une des journées les plus meurtrières depuis plusieurs années dans la région, de nouveaux heurts ont éclaté samedi le long des 65 km de frontière entre la bande de Gaza et Israël après que des jeunes ont jeté des pierres en direction des soldats israéliens. Selon les services de santé palestiniens, 70 personnes ont été blessées.
Des milliers de personnes ont en outre défilé à Gaza lors des funérailles des manifestants tués vendredi et une journée de deuil national a été observée en Cisjordanie.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé Israël d'être responsable de la flambée de violence, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a félicité ses soldats dont il a estimé qu'ils n'avaient fait que protéger la souveraineté d'Israël et la sécurité de ses citoyens.
Enquête indépendante demandée
La manifestation de vendredi marquait le début d'un vaste mouvement de protestation palestinien qui doit s'étaler sur six semaines, avec l'érection de villages de tentes en cinq emplacements le long de la frontière, et qui vise à obtenir le droit pour les réfugiés palestiniens de rentrer en Israël.
Un porte-parole de l'armée israélienne a accusé le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, de se servir des manifestations pour lancer des attaques contre Israël et enflammer la région.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a demandé vendredi une enquête indépendante et transparente sur le déroulement du premier jour de manifestation.
reuters/ptur