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Cinq policiers arrêtés après l'émeute qui a fait 68 morts au Venezuela

L'incendie meurtrier a eu lieu le 28 mars 2018 dans le commissariat principal de Valence, dans l'Etat de Carabobo. [Keystone - Heberlizeth González]
L'incendie meurtrier a eu lieu le 29 mars 2018 dans le commissariat principal de Valence, dans l'Etat de Carabobo. - [Keystone - Heberlizeth González]
Cinq responsables de la police vénézuélienne ont été arrêtés, a annoncé samedi le parquet. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans une émeute et un incendie qui ont fait 68 morts mercredi dans l'Etat de Carabobo.

Le procureur n'a pas donné de précision sur le déroulé de l'émeute, qui s’est produite dans les cellules surpeuplées du siège de la police. Des proches de détenus décédés et un prisonnier qui a survécu ont indiqué qu'il y avait eu une fusillade mercredi matin dans cette prison, située à Valence, la capitale de l'Etat.

>> Lire : Soixante-huit morts lors d'un incendie dans un commissariat au Venezuela

Selon la veuve d'un détenu, des responsables ont arrosé le secteur d'essence, ce qui a déclenché un feu qui s'est propagé dans les cellules.

Prisons surpeuplées

L'opposition a accusé le président d'être incapable de réformer les prisons où règne une situation anarchique, où les détenus portent ouvertement des armes et commanditent des crimes de leurs cellules.

Les autorités vénézuéliennes maintiennent des personnes en détention dans des commissariats, dans des conditions inadéquates, parce que les prisons sont surpeuplées, expliquent les ONG spécialistes des droits de l'homme au Venezuela.

ats/prz

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Silence du gouvernement

Le gouvernement est resté silencieux sur cette affaire pendant plusieurs jours. Il a finalement publié un communiqué vendredi soir pour présenter ses condoléances aux proches des victimes. Le président ne s'est pas encore publiquement exprimé sur le sujet.

Nicolas Maduro devrait être réélu en mai lors de l'élection présidentielle, malgré l'hyperinflation, cinq années de récession et l'insécurité qui règne dans le pays. Une grande partie de l'opposition a prévu de boycotter le scrutin.