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L'affaire Skripal, une "provocation grotesque", selon la Russie

Affaire Skripal: le doute s'installe
Affaire Skripal: le doute s'installe / 19h30 / 1 min. / le 4 avril 2018
Le chef du renseignement extérieur russe Sergueï Narychkine a qualifié mercredi l'empoisonnement de l'ex-agent Sergueï Skripal de "provocation grossièrement fabriquée par les services spéciaux britanniques et américains."

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait déjà affirmé lundi que l'empoisonnement "pouvait être dans l'intérêt du gouvernement britannique" pour détourner l'attention du Brexit au sein de la population du pays.

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Appel au dialogue

Le chef du renseignement extérieur Sergueï Narychkine a toutefois appelé mercredi à revenir au dialogue entre Moscou et les Occidentaux dans cette affaire, afin d'éviter une nouvelle "Crise des missiles" de Cuba. Elle avait amené les Etats-Unis et l'URSS au bord d'une confrontation nucléaire en 1962.

"Il est important de cesser ce jeu irresponsable qui consiste à augmenter toujours la mise et de renoncer à recourir à la force dans les relations internationales", a-t-il ajouté.

Le Kremlin exige des réponses

La Russie, qui clame son innocence depuis le début, s'estime renforcée par les déclarations du laboratoire britannique ayant analysé la substance utilisée contre l'ex-espion, empoisonné avec sa fille Ioulia à l'aide d'un agent innervant le 4 mars en Angleterre.

Ce dernier a reconnu ne pas avoir de preuve qu'elle provenait de Russie, poussant le Kremlin à sommer Londres de lui "présenter des excuses".

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Faute d'excuses, Moscou a convoqué une réunion de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye mercredi pour exiger des réponses sur les accusations la visant.

"Cette initiative russe est une nouvelle tactique de diversion, destinée à saper le travail de l'OIAC" dans son enquête, a réagi le ministère britannique des Affaires étrangères.

agences/mh

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