Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait déjà affirmé lundi que l'empoisonnement "pouvait être dans l'intérêt du gouvernement britannique" pour détourner l'attention du Brexit au sein de la population du pays.
>> Lire aussi : Moscou insinue que Londres pourrait être derrière l'affaire Skripal
Appel au dialogue
Le chef du renseignement extérieur Sergueï Narychkine a toutefois appelé mercredi à revenir au dialogue entre Moscou et les Occidentaux dans cette affaire, afin d'éviter une nouvelle "Crise des missiles" de Cuba. Elle avait amené les Etats-Unis et l'URSS au bord d'une confrontation nucléaire en 1962.
"Il est important de cesser ce jeu irresponsable qui consiste à augmenter toujours la mise et de renoncer à recourir à la force dans les relations internationales", a-t-il ajouté.
Le Kremlin exige des réponses
La Russie, qui clame son innocence depuis le début, s'estime renforcée par les déclarations du laboratoire britannique ayant analysé la substance utilisée contre l'ex-espion, empoisonné avec sa fille Ioulia à l'aide d'un agent innervant le 4 mars en Angleterre.
Ce dernier a reconnu ne pas avoir de preuve qu'elle provenait de Russie, poussant le Kremlin à sommer Londres de lui "présenter des excuses".
>> Lire aussi : Pas de preuve que le poison utilisé contre Skripal provient de Russie
Faute d'excuses, Moscou a convoqué une réunion de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye mercredi pour exiger des réponses sur les accusations la visant.
"Cette initiative russe est une nouvelle tactique de diversion, destinée à saper le travail de l'OIAC" dans son enquête, a réagi le ministère britannique des Affaires étrangères.
agences/mh