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Douze otages occidentaux libérés au Cameroun, dont sept Suisses

Un soldat des forces spéciales camerounaises (Image d'illustration). [AFP - Reinnier Kaze]
Des otages suisses auraient été libérés au Cameroun / Le 12h30 / 1 min. / le 4 avril 2018
L'armée camerounaise a libéré lundi douze touristes européens, dont sept Suisses, brièvement retenus en zone anglophone du Cameroun, ont annoncé les autorités mercredi. Les touristes vont bien et vont poursuivre leur voyage.

Selon le gouvernement du Cameroun, une "opération spéciale" a permis la libération des touristes - sept Suisses,  principalement tessinois, et cinq Italiens - qui avaient été enlevés "par des terroristes armés" dans la région d'Nguti, dans le sud-ouest du pays.

L'enlèvement n'aurait duré que quelques heures, selon la presse locale. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé mercredi la libération des touristes suisses. L'ambassadeur suisse au Cameroun a pu s'assurer que les personnes concernées se portent bien. Ces dernières ont pu aussi contacter leurs proches.

L'un des otages tessinois libérés a posté une photo sur son compte Facebook en commentant: "Le Cameroun plein de coups de théâtre... En compagnie des brigades spéciales, pas si rapides que ça."

Le voyage continue

"Nous avons été arrêtés en dehors d'un village par des personnes armées qui revendiquent des droits sur leur territoire", a indiqué à la Radio télévision suisse italienne (RSI) le responsable d'African Adventure, le voyagiste qui organise le voyage.

"Nous avons commencé à discuter et avant la conclusion des négociations, des soldats qui patrouillaient dans le secteur sont arrivés. Après une altercations entre les deux parties, les choses se sont rapidement calmées", a précisé Athos Ghiringhelli. Il a précisé que le voyage allait se poursuivre en direction du Tchad.

mh avec ats

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Conflit de basse intensité

Les anglophones représentent un cinquième de la population du pays, une des suites de l'époque coloniale. Dans cette région de l'ouest camerounais, des séparatistes dénoncent une discrimination par la majorité francophone du pays et se battent pour un Etat indépendant depuis plus d'un an.

Le président camerounais a réagi à une déclaration symbolique d'indépendance de l'"Ambazonia", en octobre 2017, par la répression.

Depuis trois mois, la situation sécuritaire s'y est considérablement dégradée. Les groupes séparatistes armés y multiplient les actions violentes contre des symboles de l'Etat (attaques de gendarmerie, enlèvements de fonctionnaires, accrochages avec l'armée).

Dans de "récents accrochages", "plusieurs dizaines d'assaillants" séparatistes ont été abattus, a indiqué le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.