Quelques heures plus tôt, la caravane de plus de 1000 migrants d'Amérique centrale qui traversait le Mexique en direction des Etats-Unis afin d'y entrer clandestinement avait renoncé, dépassée par son ampleur.
C'est précisément un reportage sur cette caravane qui avait poussé le président à monter en première ligne sur ce thème ces derniers jours, salves de tweets à l'appui.
Son administration s'est immédiatement félicité de l'abandon du projet. "Le président a été très clair sur le fait que cette caravane devait être stoppée avant d'arriver à notre frontière, ses efforts ont été couronnés de succès", a souligné le ministre de la Justice Jeff Sessions.
Washington a par ailleurs annoncé l'envoi de la Garde nationale pour aider les services des gardes-frontières. "Nous espérons que ce déploiement débute immédiatement", a précisé Kirstjen Nielsen, secrétaire à la Sécurité intérieure.
afp/pym
as une première
Corps de réserve de l'armée américaine, la Garde nationale est déjà intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu'en 2006-2008 sous George W. Bush.
"La menace est réelle", a martelé le secrétaire à la Sécurité intérieure pour expliquer cette décision, mettant en exergue "des niveaux inacceptables de trafic de drogue, de dangereux gangs et d'immigration illégale (...) à notre frontière sud".
Dénoncer le sort des migrants
Partie le 25 mars de Tapachula, à la frontière du Guatemala, la caravane se trouve depuis le début de la semaine au coeur d'une région montagneuse de l'Etat d'Oaxaca (sud).
L'ONG Peuple sans frontières organise depuis 2010 le même type de caravane pour dénoncer le sort des migrants qui traversent le Mexique en proie à de nombreux dangers, entre des cartels de la drogue qui les kidnappent ou les tuent et des autorités qui les rançonnent.