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Après deux jours de grève, syndicats et politiques français ne cèdent pas

Des employés de la SNCF ont défilé dans les rues mardi et mercredi un peu partout en France, comme ici à Lyon. [afp]
Des employés de la SNCF ont défilé dans les rues mardi et mercredi un peu partout en France, comme ici à Lyon. - [afp]
Alors que la France dispose de deux jours de pause entre les grèves des cheminots, les syndicats et le gouvernement campent sur leurs positions.

Le trafic ferroviaire revenait progressivement à la normale jeudi, avant la reprise de la grève à partir de samedi soir. Si cette période est propice aux concertations, aucun des deux camps ne semble fléchir.

Sur France Inter, le Premier ministre Edouard Philippe est resté inflexible sur la réforme de la SNCF en annonçant que l'arrêt des recrutements au statut de cheminot, un des points de discorde les plus vifs avec les syndicats, n’était "pas négociable".

"Nous sommes déterminés à mettre en oeuvre cette réforme", a-t-il poursuivi, en souhaitant que la grève "soit la moins longue possible".

Un "chantage" pour les syndicats

Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le gouvernement exerce un "genre de chantage" qui se résumerait ainsi: "'Acceptez ce qu'on vous propose et on parlera de la dette après'".

Pour son homologue de la CFDT, Laurent Berger, la dette doit "être reprise par l'Etat". "Il n'y a pas d'autres voies pour qu'on puisse repartir sereinement dans cette entreprise", a-t-il dit sur BFM TV.

agences/mh

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Dette de la SNCF

La dette de la SNCF s'élève à 47 milliards d'euros et s'accroît de quelque 3 milliards par an, plombant les capacités du groupe.

Sa reprise, au moins partielle, envisagée par le gouvernement entraînerait un alourdissement du déficit public l'année où elle est décidée, fragilisant les objectifs de redressement des comptes publics de la France.