"Nous n'étions pas assez concentrés sur la protection, les mêmes données qui vous permettent de vivre des expériences sociales peuvent aussi être utilisées de façon malveillante", a affirmé sur NBC Sheryl Sandberg, qui était restée muette depuis qu'a éclaté le scandale autour de la société de conseil britannique.
Facebook a appris en décembre 2015 que Cambridge Analytica avait collecté des données et demandé qu'elles soient effacées, a précisé Sheryl Sandberg.
Autres failles possibles
"Nous aurions dû vérifier", a-t-elle expliqué. "Nous avions des assurances juridiques de leur part qu'ils les avaient effacées. Ce que nous n'avons pas fait, c'est l'étape suivante, un audit, et nous essayons de le faire maintenant".
Elle a admis qu'il était "possible" de découvrir d'autres failles de sécurité dans la protection des données sur Facebook, ajoutant: "c'est pour cela que nous faisons cet audit".
>> Lire : Jusqu'à 29'200 Suisses victimes du détournement de données sur Facebook
afp/pym
Jusqu'à 2,7 millions d'utilisateurs européens concernés
Les données personnelles de "jusqu'à 2,7 millions" d'utilisateurs européens de Facebook ont pu être transmises de "manière inappropriée" à la firme britannique Cambridge Analytica, a annoncé vendredi la Commission européenne, citant un chiffre que lui a communiqué le réseau social.
En Suisse, le quotidien alémanique le Blick parle de 29'200 utilisateurs potentiellement touchés, dans le monde, de 87 millions.
Mesures
Le groupe Facebook a par ailleurs annoncé vendredi une série de mesures pour mieux contrôler les publicités, en particulier politiques.
Chaque annonceur voulant diffuser des publicités à contenu électoral ou concernant des "sujets" politiques importants "faisant l'objet de débats" dans la société, devra être authentifié par Facebook avant de pouvoir les diffuser, indique le réseau social.