![Lula a encore assisté à une messe en l'honneur de sa femme samedi matin. [Reuters - Leonardo Benassatto]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/i1wplx-25997918.image?w=1280&h=720 "Lula a encore assisté à une messe en l'honneur de sa femme samedi matin. [Reuters - Leonardo Benassatto]")
L'ex-président brésilien Lula affirme qu'il accepte d'aller en prison
L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a confirmé samedi qu'il va se livrer aux autorités pour purger une peine de 12 ans de prison pour corruption. Il proclame toujours son innocence.
"Je ne suis pas au-dessus des lois", a affirmé celui qui a été président du Brésil durant deux mandats entre 2003 et 2011. Mais l'ex-chef de l'Etat a contesté les faits qui lui sont reprochés et a dit vouloir prouver que son procès est un "crime politique".
Il s'exprimait devant ses partisans, réunis au siège du syndicat des métallurgistes, près de Sao Paulo, le berceau de sa carrière politique.
Conditions spéciales
Luiz Inacio Lula da Silva et ses avocats ont négocié vendredi avec les autorités les conditions de l'arrestation du favori de l'élection présidentielle d'octobre. Les autorités étaient visiblement soucieuses que l'incarcération du septuagénaire se fasse à la fois sans violence et le plus dignement possible.
Celui-ci ne s'était pas rendu à la police fédérale de Curitiba, comme le lui avait demandé la justice. Ses avocats ont perdu samedi un énième recours présenté devant la Cour suprême.
La justice a expliqué que sa future cellule avait été spécialement prévue en raison de son statut d'ex-chef d'Etat. Il sera ainsi "à l'écart des autres prisonniers, sans aucun risque pour son intégrité morale ou physique", dans un pays tristement célèbre pour les violences liées à sa surpopulation carcérale.
>> Les explications de Victoria Alvares :
afp/reuters/mre
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Octroi d'un appartement en cause
L'épouse de Lula, Marisa Leticia, décédée en février 2017, aurait eu 68 ans ce samedi. Elle a été mise en cause pour l'octroi du triplex en bord de mer de la part d'une entreprise de construction qui a valu à Lula sa lourde condamnation. Cet appartement aurait été donné en échange de faveurs dans l'obtention de marchés publics.
Lula a toujours nié farouchement sa culpabilité. A la mort de sa compagne de toute une vie de militantisme, également mère de ses trois enfants, il avait souhaité que "les criminels qui ont accusé Marisa à la légère aient un jour l'humilité de demander pardon".