L'icône de la gauche brésilienne, favori de la présidentielle d'octobre, avait dans un premier temps été empêchée de partir en voiture par quelques dizaines de militants opposés à sa reddition, lors d'une scène chaotique.
Si je ne croyais pas à la loi, je n'aurais pas créé de parti politique, j'aurais fait une révolution
S'adressant à une foule de partisans rassemblés devant le siège du syndicat des métallurgistes de São Bernardo do Campo, où il s'était réfugié depuis jeudi, Lula avait auparavant annoncé à ses partisans qu'il allait se livrer à la police.
"Je vais me conformer à l'ordre", avait-t-il promis, tout en clamant une nouvelle fois son innocence. "Je ne suis pas au-dessus des lois. Si je ne croyais pas à la loi, je n'aurais pas créé de parti politique, j'aurais fait une révolution."
Ultime recours rejeté
L'ancien président, au pouvoir de 2003 à 2011, a été reconnu coupable d'avoir accordé des marchés publics à une entreprise de construction en échange de la rénovation d'un appartement de bord de mer qu'il nie avoir jamais possédé.
Lula, 72 ans, va être placé en détention à Curitiba, dans le sud du pays, où il va commencer à purger sa peine de 12 ans de prison, la Cour suprême ayant rejeté son ultime recours demandant la suspension de son incarcération.
Favori de la présidentielle
L'ancien chef de l'Etat était en tête des intentions de vote pour l'élection présidentielle d'octobre. Sa mise hors jeu fera probablement les affaires d'un candidat plus centriste, estiment les observateurs.
Selon la loi électorale brésilienne, une condamnation vaut huit ans d'inéligibilité. De rares exceptions ont été faites par le passé et la décision relève du Tribunal électoral suprême, qui se prononcera si Lula fait acte de candidature.
agences/dk
Première nuit en prison
L'ex-président brésilien Lula a commencé, dans la nuit de samedi à dimanche, à purger une lourde peine de prison pour corruption, au terme des plusieurs jours mouvementés qui marquent la chute de cette figure de la gauche mondiale.
Le favori de la présidentielle d'octobre est arrivé à bord d'un hélicoptère sur le toit du siège de la police fédérale de Curitiba (sud), la capitale de la lutte anticorruption.