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Le parti de Viktor Orban triomphe lors des législatives en Hongrie

Législatives hongroises: les nationalistes applaudissent
Législatives hongroises: les nationalistes applaudissent / 19h30 / 2 min. / le 9 avril 2018
Le parti national-conservateur Fidesz du Premier ministre Viktor Orban a remporté dimanche ses troisièmes législatives d'affilée en Hongrie. Le Fidesz obtient 48,8% des suffrages, selon des résultats quasi-définitifs.

Le succès du dirigeant le plus controversé d'Europe est sans appel. Selon les résultats portant sur 99% des bulletins dépouillés, le parti Fidesz, qu'il a fondé en 1988, obtient 48,8% des suffrages.

Il améliore son score d'il y a quatre ans et offre à Viktor Orban un troisième mandat d'affilée. Il devance de près de trente points le Jobbik, formation d'extrême droite qui a abandonné la rhétorique xénophobe face à la surenchère nationaliste du gouvernement.

"Super-majorité" des deux tiers

Dans l'ensemble, le scrutin a respecté les droits fondamentaux, selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Toutefois, une série de problèmes a entaché le scrutin et les différents partis en lice pour les élections n'ont pas été placés sur un pied d'égalité, a conclu l'OSCE, qui souligne que "l'accès à l'information ainsi que la liberté de presse et d'association ont été restreints".

Avec une mobilisation des électeurs en hausse (69,2%), le Premier ministre a frémi jusqu'au bout, mais son camp va finalement décrocher 133 sièges sur les 199 du Parlement. Cette "super-majorité" des deux tiers, comme en 2010 et 2014, permet de faire voter des changements constitutionnels.

Félicitations de la droite traditionnelle et de l'extrême droite

Viktor Orban a engrangé lundi aussi bien les félicitations de la grande famille démocrate-chrétienne du Parti populaire européen (PPE), dont le Fidesz est membre, que des mouvements nationalistes qui ont le vent en poupe sur le continent. Il incarne pour ces derniers un modèle de gouvernement.

"L'inversion des valeurs et l'immigration de masse prônées par l'UE sont à nouveau rejetées", s'est réjouie la patronne du Front national français, Marine Le Pen.

Ses félicitations se sont ajoutées à celles du député néerlandais anti-islam Geert Wilders, de représentants du parti nationaliste allemand AfD, du député britannique pro-Brexit Nigel Farage et du dirigeant du parti italien d'extrême droite La Ligue, Matteo Salvini.

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ats/mh/tmun

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