"Nous allons rencontrer les responsables militaires et tous les autres et nous prendrons des décisions majeures dans les 24/48 heures", a déclaré lundi Donald Trump. Dimanche déjà, le président américain avait promis de faire payer "le prix fort" pour le bombardement chimique de Douma, dernière ville aux mains des rebelles dans la Ghouta orientale.
"La première chose que nous avons à examiner, c'est pourquoi des armes chimiques sont encore utilisées, alors que la Russie s'était portée garante de la suppression de toutes les armes chimiques", avait dit un peu plus tôt Jim Mattis, ministre américain de la Défense. "Je n'exclus rien à l'heure actuelle", a-t-il ajouté, alors qu'on lui demandait si les Etats-Unis allaient lancer des frappes contre le régime syrien.
Le Conseil de sécurité se réunit
"Le gouvernement condamne cette nouvelle utilisation de gaz toxique dans les termes les plus fermes", a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert. Et d'ajouter que "les responsables (...) devront rendre des comptes".
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a appelé à une "réponse internationale forte" et une enquête sur cette attaque.
Neuf des quinze membres du Conseil de sécurité, dont la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont demandé une réunion en urgence de cette instance. Elle aura lieu lundi soir.
"Inquiétude" d'Ankara
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui dit lundi à son homologue russe Vladimir Poutine son "inquiétude" au sujet des attaques menées dans la Ghouta en Syrie.
La Chine s'est de son côté prononcée pour une enquête "exhaustive, objective et juste" sur les soupçons d'utilisation d'armes chimiques en Syrie lors du bombardement de samedi. Elle réclame que l'enquête permette de déférer les responsables devant la justice.
L'Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et Bahreïn ont aussi fermement condamné l'attaque chimique présumée.
La Russie appelle à la retenue
De son côté, la Russie a estimé lundi qu'il était "dangereux" de tirer des conclusions hâtives et a assuré n'avoir trouvé aucune substance chimique à Douma. "Il n'y a pour l'instant eu aucune enquête à ce sujet. Sans vérification, sans enquête, tirer des conclusions ne serait pas correct", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"La situation est véritablement tendue. Nous entendons des annonces assez menaçantes et espérons que des pays tiers ne permettront pas que se produisent des actions qui pourraient déstabiliser la situation en Syrie", a-t-il ajouté.
>> Lire aussi : Une base militaire de l'armée syrienne frappée par des missiles
agences/mh/tmun/ta