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Le triomphe d'Orban, emblème de l'avancée de la droite dure en Europe

Le parti nationaliste de Viktor Orban a triomphé dimanche lors des législatives en Hongrie. Le dirigeant hongrois est le visage d'une droite populiste et conservatrice qui s'enracine depuis quelques années en Europe.

A l'issue d'une campagne très axée sur les thèmes de l'immigration et de la souveraineté nationale, les électeurs hongrois ont une nouvelle fois plébiscité la droite dure dans les urnes.

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Le parti du Premier ministre Viktor Orban, le Fidesz, a obtenu près de 49% des voix, près de 30 points de plus que le parti d'extrême droite Jobbik (20%) et quatre points de plus que son score aux dernières législatives en 2014.

Cette écrasante victoire renforce le controversé dirigeant hongrois dans sa position de meneur des droites identitaires en Europe, dont aucun autre parti ne peut se targuer d'un tel soutien populaire.

La Hongrie est toutefois loin d'être le seul pays où la rhétorique nationaliste trouve un écho croissant. Au cours des dernières années, la plupart des partis populistes de droite européens ont gagné des suffrages et des sièges.

En Pologne, le parti Droit et Justice (PiS) du Premier ministre Andrzej Duda a gagné plus de 70 sièges au Parlement entre 2011 et 2015.

L'année passée, l'AfD a raflé en une fois plus de 90 sièges au Parlement allemand, tandis que le parti autrichien d'extrême-droite FPÖ a fait son entrée au gouvernement.

La droite identitaire progresse aussi dans des pays scandinaves comme le Danemark (de 12 à 21% entre 2011 et 2015) et la Suède (de 6% en 2010 à 13% en 2014).

Convoitise des mouvements nationalistes

Le succès du Fidesz hongrois suscite les convoitises de tous ces mouvements nationalistes, pour qui il incarne un modèle de gouvernement.

Lundi, Viktor Orban a d'ailleurs reçu les félicitations de la plupart de leurs dirigeants: le député néerlandais anti-islam Geert Wilders, des représentants de l'AfD, ou encore le leader du parti italien d'extrême droite La Ligue, Matteo Salvini.

La patronne du FN français Marine le Pen s'est, elle, réjouie que "l'inversion des valeurs et l'immigration de masse prônées par l'UE [soient] à nouveau rejetées".

Pauline Turuban avec agences

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