"Nous sommes attachés au respect du droit international humanitaire. Nous continuons à être très vigilants sur ce point" et "nous souhaitons que toute la clarté soit faite sur les inquiétudes qui viennent des ONG", a dit Emmanuel Macron, après un entretien mardi avec Mohammed ben Salman.
Le conflit au Yémen oppose depuis plus de trois ans des forces progouvernementales, appuyées par la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, aux rebelles houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent la capitale Sanaa. Depuis 2015, des milliers de morts sont à déplorer.
Saad Hariri associé
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a été associé à la rencontre entre Emmanuel Macron et Mohammed ben Salman. "Les trois dirigeants évoqueront ensemble brièvement, avant le dîner officiel, les sujets liés à la stabilité du Moyen-Orient, à la lutte contre le terrorisme et aux coopérations économiques et culturelles", avait préalablement précisé l'Elysée.
Cette rencontre intervient quelques mois après la crise déclenchée en novembre 2017 lorsque Saad Hariri avait annoncé depuis Ryad sa démission. L'Arabie saoudite avait alors été accusée de l'avoir forcé à quitter ses fonctions et de l'avoir retenu contre son gré. L'affaire avait été dénouée à la suite d'une intervention de la France et Saad Hariri avait finalement renoncé à démissionner.
Plusieurs accords commerciaux signés
La visite en France du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman se soldera par la signature de 19 accords commerciaux entre entreprises françaises et saoudiennes, a rapporté une source de la délégation saoudienne.
L'un des accords les plus importants de la liste concerne le français Total et le saoudien Saudi Aramco, qui entendent développer ensemble un site pétrochimique en Arabie saoudite.
agences/ta
Plainte déposée contre Mohammed ben Salman
Une plainte a été déposée à Paris pour "complicité de torture" contre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman. L'ONG yéménite Legal Center for Rights and Development accuse l'armée saoudienne qu'il dirige d'avoir "sciemment attaqué des cibles civiles" au Yémen, ont indiqué des avocats de l'association.
Dans cette plainte révélée par la radio France Inter et le journal L'Express, l'ONG déplore "la mort de nombreux civils notamment par le bombardement de résidences, de marchés, d'hôpitaux, de commerces et d'écoles" lors de frappes aériennes effectuées par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite qui opère au Yémen depuis mars 2015.