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"La situation en Syrie serait encore pire sans le soutien de l'ONU"

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Michael Moeller, directeur général de l'ONU à Genève
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Michael Moeller, directeur général de l'ONU à Genève / La Matinale / 9 min. / le 12 avril 2018
Malgré l'échec mardi des projets de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU concernant la Syrie, le directeur général de l’office des Nations unies à Genève Michael Moeller défend l'utilité de l'ONU dans la crise syrienne.

La Russie a mis mardi son veto à un projet de résolution américain au Conseil de sécurité de l'ONU. Le texte visait à mettre sur pied un mécanisme d'enquête sur le recours présumé aux armes chimiques en Syrie. Il s'agit du douzième veto russe sur une résolution de l'ONU concernant la Syrie depuis le début de la guerre en 2011.

>> Lire : L'ONU alerte sur le risque d'une situation "hors de contrôle" en Syrie

En outre, deux autres projets de résolution présentés par la Russie se sont également soldés par un échec avec des vétos américains, français et britanniques, notamment. "Nous sommes face à une fragmentation dans le monde qui se traduit aussi à l'ONU", a observé jeudi Michael Moeller, sur les ondes de la RTS.

Questionné sur l'utilité de l'ONU dans le dossier syrien, le directeur général de l’office des Nations unies à Genève a insisté: "Non, ce n'est pas un théâtre en carton diplomatique. Imaginez tout ce qui se passe aujourd'hui sans la table neutre qu'est l'ONU. La situation serait encore pire (...) Tous mes collègues dans le domaine humanitaire et du développement ont aidé des millions et des millions de personnes à survivre."

Propos recueillis par Romain Clivaz

Texte web: hend

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"La place de Genève n'est pas un acquis"

Michael Moeller a également indiqué que les rénovations du Palais des Nations à Genève suivaient leur cours: "Nous sommes en train de construire un nouveau bâtiment qui sera prêt l'année prochaine."

Il a par ailleurs estimé que le rôle de Genève comme pays hôte ne constituait pas un acquis: "La place de Genève n'est pas menacée, mais il faut toujours être sur le qui-vive." Et d'ajouter: "On sait que cette ville est plus chère qu'ailleurs. Mais il ne faut pas regarder cela d'un point de vue strictement financier. Il faut voir l'analyse coûts-bénéfices plus large qui donne une autre image de l'importance et de l'intérêt d'y investir, car le rendement est énorme."