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Les Etats-Unis ont "la preuve" que la Syrie a utilisé des armes chimiques

La porte-parole du Département d'Etat Heather Nauert, en novembre 2017. [AFP - Mandel Ngan]
La porte-parole du Département d'Etat Heather Nauert, en novembre 2017. - [AFP - Mandel Ngan]
Les Etats-Unis ont affirmé avoir la "preuve" que les forces de Bachar al-Assad ont eu recours à des armes chimiques lors d'une attaque samedi à Douma en Syrie. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau réuni vendredi.

"L'attaque a eu lieu samedi et nous savons avec certitude qu'il s'agissait d'une arme chimique", a dit la porte-parole du Département d'Etat Heather Nauert lors de son point de presse régulier. Pressée par les journalistes qui lui demandaient si on pouvait dire que les Etats-Unis avaient la preuve que le régime d'Assad avait mené l'attaque, elle a répondu: "Oui".

La veille, Emmanuel Macron avait lui aussi affirmé que la France avait la preuve que le régime de Bachar al-Assad "avait utilisé l'arme chimique". Un entretien téléphonique entre le président français et Donald Trump devait avoir lieu jeudi soir, mais ni la Maison Blanche, ni l'Elysée n'ont communiqué depuis sur le sujet.

>> Lire aussi : "La France a la preuve que Damas a utilisé l'arme chimique"

Enquêteurs sur place

Sur le terrain, une équipe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) débute samedi son enquête dans la ville syrienne de Douma, pour déterminer la nature exacte des armes employées. L'OIAC a été invitée par le régime syrien et avec le soutien de la Russie, alliée de Damas.

Heather Nauert a tenu à préciser que les Etats-Unis avaient leurs propres sources. Elle a expliqué "qu'un tas de ces choses sont classifiées", pour justifier que les Etats-Unis n'ont pas rendues publiques les preuves dont ils disposent.

Nouvelle réunion à l'ONU

A la demande de la Russie, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est de nouveau réuni vendredi. Le secrétaire général de l'organisation, Antonio Guterres, y a mis en garde contre le risque d'une "escalade militaire totale", appelant les membres du Conseil "à agir de manière responsable dans ces circonstances dangereuses".

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont menacé Damas d'une frappe militaire. Mais si les alliés de Washington ont usé d'un langage fort, aucun projet d'action militaire ne semble avoir pour l'instant émergé.

agences/ta

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