La jeune femme a expliqué au tribunal qu'elle était d'origine algérienne et qu'elle s'était "convertie à l'islam alors qu'elle était chrétienne". Elle a affirmé être partie de France avec son mari "qui était chanteur de rap".
"C'est en arrivant en Turquie que j'ai découvert que mon mari était un djihadiste. Il a été contacté par un homme qui nous a emmené mes enfants et moi vers un endroit où nous nous sommes cachés dans une cave", a-t-elle raconté.
Dans une cave
La famille a ensuite vécu en Irak, dans le califat auto-proclamé de l'EI. La jeune femme a assuré qu'elle avait été forcée à rester dans la cave, ajoutant que l'un de ses fils et son mari étaient morts lors des combats et des bombardements.
En 2017, au terme d'une longue contre-offensive, les forces irakiennes ont repris l'ensemble des zones peuplées tenues par l'EI. La jeune femme s'est alors rendue aux combattants kurdes qui ont pris le contrôle de la région.
afp/boi
De nombreuses condamnations
Régulièrement, des ressortissantes étrangères sont condamnées à la perpétuité ou à la peine capitale en Irak pour avoir rejoint l'EI. Lors de la même audience, deux Russes, tenant chacune un nourrisson dans les bras, ont également écopé d'une peine de réclusion à perpétuité.
Depuis une dizaine de jours, au moins huit femmes ont été condamnées à la perpétuité, tandis que huit autres, des Turques, des Azerbaïdjanaises et une Allemande, ont reçu la peine capitale.
La loi antiterroriste irakienne permet d'inculper des personnes qui ne sont pas impliquées dans des actions violentes mais sont soupçonnées d'avoir aidé l'EI. Environ 20'000 personnes ont été arrêtées au cours de la contre-offensive irakienne.