"Le tribunal correctionnel de Gap, à la demande des trois personnes poursuivies, a décidé de renvoyer le jugement du dossier au 31 mai pour leur permettre de mieux préparer leur défense", a indiqué le procureur de la République de Gap (sud-est).
Les trois mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt "en raison de l'insuffisance des garanties de représentation et pour prévenir toute réitération des faits", a ajouté le magistrat.
Peine maximale de 10 ans de prison
Ils sont poursuivis pour avoir "par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée irrégulière en France de plus d'une vingtaine d'étrangers, avec cette circonstance que les faits ont été commis en bande organisée".
La peine maximale encourue pour ce délit est de 10 ans de prison, assortie de 750'000 euros d'amende et d'une interdiction du territoire français.
Ce week-end, la région de Briançon (est), à la frontière italienne dans les Hautes-Alpes françaises, a été le théâtre d'actions de militants anti et pro-migrants.
ats/afp/lan
Selon le Parquet de Gap, ces personnes sont en garde à vue pour "aide à l'entrée d'étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée".
Participation aux débordements au col de Montgenèvre
Une source proche de l'enquête a affirmé que les personnes interpellées "ont participé activement aux débordements survenus au col de Montgenèvre", à la frontière italienne, dimanche, quand une centaine de militants essentiellement français et italiens ont franchi la frontière avec une trentaine de migrants.
Cette action est intervenue après que des militants d'un groupuscule d'extrême droite, Génération identitaire, ont bloqué de samedi à dimanche matin le col de l'Échelle, à six kilomètres de la frontière, qu'ils considèrent comme un "point stratégique de passage des clandestins".
ats/ves