"On est à une nouvelle étape de l'histoire de la péninsule coréenne"

Kim Jong-Un a franchi vendredi la frontière pour fouler le sol sud-coréen, une première depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53). Le président sud-coréen a également brièvement marché du côté nord-coréen de la frontière.

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Des images hautement symboliques, relève dans La Matinale Dorian Malovic, co-auteur du livre "Le monde selon Kim Jong-Un". "Toute la mise en scène est absolument parfaite, c'est d'abord et avant tout un sommet pour les Coréens, ce même peuple divisé. On est sur la blessure de guerre, la cicatrice n'est pas refermée, il faut mettre beaucoup de baume, tout doit bien se passer."

"Il faut avoir cette idée qu'on est sur une page blanche "

Les échanges entre les deux représentants coréens sont apparus chaleureux. "On ne pouvait pas savoir comment Kim Jong-Un allait se comporter, il n'a pas rencontré beaucoup de leaders étrangers", observe le journaliste au quotidien français La Croix. "Là, il rencontre son homologue sud-coréen, il faut donner des images de chaleur qui sont les précurseurs de la paix et d'une future réunification."

Comment savoir si ce rapprochement aboutira réellement? "Avec les gestes que Kim Jong-Un a faits depuis le mois de janvier, on sent quand même qu'on est à une nouvelle étape de l'histoire de la péninsule après la guerre, après deux sommets en 2000 et 2007."

De plus, le contexte a changé. "En 2000 et 2007, les leaders sud-coréens s'étaient rendus à Pyongyang. Aujourd'hui, Kim Jong-Un vient au sud, c'est historique. Ensuite, la Corée du Nord est nucléaire, alors qu'elle ne l'était pas. Je crois qu'il faut avoir cette idée qu'on est sur une page blanche pour l'avenir."

Propos recueillis par Romaine Morard

Adaptation web: Lara Gross