Des manifestants chantaient et scandaient des slogans pour soutenir le chef de la fronde antigouvernementale, âgé de 42 ans.
Depuis le 13 avril, l'Arménie, une ex-République soviétique du Caucase, est plongée dans une crise politique sans précédent: un mouvement de protestation a provoqué le 23 avril la démission de Serge Sarkissian, tout juste élu Premier ministre, six jours auparavant, par les députés, après avoir été le chef de l'Etat pendant dix ans. Convoqué en session extraordinaire, le Parlement arménien doit lui élire mardi un successeur pour diriger le gouvernement.
Seul candidat
Nikol Pachinian est actuellement le seul candidat pour le poste de Premier ministre. Samedi, le parti Arménie prospère, qui a 31 sièges au Parlement, a annoncé qu'il le soutiendrait, tout comme le parti Fédération révolutionnaire arménienne, qui en a sept.
Le candidat, qui peut également compter sur le soutien de son parti Yelk (neuf sièges), doit obtenir 53 voix pour être élu.
afp/hend
Possible médiation russe
Après deux semaines d'immobilisme, la Russie semble vouloir se positionner en tant que médiateur: jeudi, Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone avec le chef de gouvernement par intérim Karen Karapetian.
De son côté, Nikol Pachinian a rencontré des députés russes, leur assurant qu'une fois au pouvoir il ne mettrait pas en danger les bonnes relations qu'entretiennent Erevan et Moscou.