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Les deux Suisses qui ont aidé des migrants à entrer en France sont libres

La police est intervenue en masse dans la région de Briançon, à la frontière italienne dans les Hautes-Alpes françaises. [AFP - Jean-Pierre Clatot]
La police est intervenue en masse dans la région de Briançon, à la frontière italienne dans les Hautes-Alpes françaises. - [AFP - Jean-Pierre Clatot]
Deux Suisses et une Italienne, poursuivis après avoir aidé une vingtaine de migrants à entrer en France, ont été remis en liberté dans l'attente de leur procès fin mai, ont indiqué leurs avocats jeudi.

Les trois sont poursuivis pour avoir "par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée irrégulière en France" de plus de vingt étrangers, le 22 avril à la frontière franco-italienne au-dessus de Briançon, dans le sud-est de la France.

En soutien à "Théo, Bastien et Eleonora", 150 personnes s'étaient rassemblées jeudi devant le Palais de justice de Gap à l'heure de l'audience de leur demande de remise en liberté.

>> Lire : Deux Suisses en détention provisoire après le passage de migrants en France

Obligation de résider en France

"Ils sortiront dès ce soir (de la prison) des Baumettes" à Marseille où ils étaient en détention provisoire depuis le 26 avril. Cette remise en liberté est assortie d'une obligation de résider en France jusqu'à leur procès le 31 mai à Gap.

L'Italienne, Eleonora, 27 ans, sera hébergée à Marseille; tandis que Bastien et Théo, deux jeunes Genevois et amis d'enfance de 26 et 24 ans, résideront en Savoie, avec l'obligation de se présenter tous les jours au commissariat le plus proche et une interdiction d'utiliser les réseaux sociaux.

afp/gax

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Rappel des événements du 22 avril

Le dimanche 22 avril, "les trois de Briançon", comme les nomment leurs supporteurs, avaient franchi, avec une centaine d'autres militants, la frontière avec des migrants au col de Montgenèvre - où ont eu lieu de brefs heurts avec les forces de l'ordre - avant de gagner Briançon.

Cette marche répondait à l'action, la veille, d'une centaine de membres d'un groupuscule d'extrême droite, Génération identitaire, qui ont bloqué le col voisin de l'Echelle, qu'ils considèrent comme un "point stratégique de passage des clandestins".