Les personnels d'Air France, qui ont massivement participé à la consultation (80,33%), ont voté non à 55,44%.
Jean-Marc Janaillac, 65 ans, arrivé en juillet 2016 aux commandes du groupe franco-néerlandais, en a tiré la conclusion en annonçant son départ quelques minutes plus tard devant la presse. "J'assume les conséquences de ce vote et je remettrai dans les prochains jours ma démission aux Conseils d'administration d'Air France et d'Air France-KLM", a-t-il déclaré en conférence de presse, regrettant un "immense gâchis".
Incertitude
Le résultat de la consultation - sans valeur légale - et le départ de celui qui était également président d'Air France plonge le groupe aérien dans l'incertitude.
Au total, le coût des onze journées de grève étalées entre le 22 février et le 24 avril est estimé à "300 millions d'euros" par la direction qui prévoit d'ores et déjà un résultat d'exploitation en 2018 "en baisse sensible par rapport à 2017", où il avait atteint 1,9 milliard d'euros.
ats/pym
Revendications
Les dix organisations de pilotes, d'hôtesses et stewards et de personnels au sol réclament 5,1% d'augmentation en 2018 au titre d'un "rattrapage" nécessaire, après six ans de gel des grilles salariales.
Elles avaient rejeté la proposition de la direction prévoyant, pour la période 2018-2021, "des augmentations générales de salaire de 7% sur quatre ans, s'ajoutant aux augmentations individuelles", dont le versement était conditionné aux résultats financiers.
"Période trouble"
Du côté des non-grévistes, la CFDT a affirmé que le départ du PDG "augure d'une période trouble pour notre Compagnie et d'une grave crise de gouvernance dont Air France n'a pas les moyens, eu égard à l'environnement économique et concurrentiel dans lequel évolue Air France".
"La CFDT entend l'avis exprimé par une majorité de salariés et ne signera donc pas l'accord salarial pluriannuel proposé", précise-t-elle dans un communiqué.