Manuel Valls: "Un Français maire de Barcelone, ça incarnerait l’Europe"

Manuel Valls, ancien candidat malheureux à la primaire socialiste pour la présidentielle française de 2017, a indiqué il y a deux semaines qu'il "étudiait" la possibilité d'être candidat l'an prochain à la mairie de Barcelone, sa ville natale, sous les couleurs du parti Ciudadanos.

Le projet mérite réflexion, "je mûris cette idée" tout en restant prudent, explique l'ex-Premier ministre lundi au micro du 19h30 de la RTS. Il n'y verrait pas une nouvelle vie: "C'est un prolongement de mon combat pour l'Europe, qui reste le combat de ma vie", ajoute celui qui est aujourd'hui député apparenté à La République en Marche d'Emmanuel Macron.

Une démarche européenne

"Un dirigeant politique d'un pays qui est candidat dans une ville d'un autre pays", cette idée "incarne presque mieux l'Europe que le marché unique, la monnaie unique ou les rapports commerciaux", déclare Manuel Valls.

Né de père catalan et de mère tessinoise, l'ancien Premier ministre précise qu'il n'a pas la nationalité espagnole, qu'il n'a que la nationalité française, mais ajoute qu'on "peut être maire de Barcelone en étant citoyen de l'Union européenne". Il souligne aussi qu'il parle couramment catalan avec sa famille, tout comme il parle l'italien.

Pour Manuel Valls, Barcelone est une marque mondiale, une ville que tout le monde connaît, "extraordinaire sur le plan culturel ou économique, ouverte sur la Méditerranée et sur l'Europe".

Emmanuel Macron, "un petit miracle"

Concernant Emmanuel Macron, qui a accédé à l'Elysée il y a un an jour pour jour, Manuel Valls évoque "un petit miracle", car la France est un peu "à rebours de ce qui se passe ailleurs en Europe, où les populismes l'emportent".

Pour l'ancien socialiste, le président est "jeune, réformiste et pro-Européen" et il a su capter une "envie de changement". Sa "prouesse" a été d'avoir réussi à anticiper cet espace qui s'ouvrait entre les partis traditionnels.

"On ne reviendra pas en arrière", juge encore l'ex-locataire de Matignon car "la France a besoin d'un bloc central" face aux populismes d'extrême droite et d'extrême gauche.

>> Les propos de Manuel Valls sur Emmanuel Macron :

dr/boi