"Le risque du choléra subsiste, mais nous avons la solution" pour le contrôler", affirme Michael Ryan, de l'Organisation mondiale de la santé.
Mais la question est davantage de savoir si les acteurs auront "la volonté collective" de mener cette lutte sur dix ans. Une initiative mondiale doit aboutir à réduire de 90% le nombre de décès liés au choléra d'ici 2030. Le taux de mortalité atteint environ 2% en raison du manque d'accès aux soins.
Les vaccins oraux seront utilisés en Zambie, en Ouganda, au Malawi, au Soudan du Sud et au Nigeria. Ces campagnes sont menées par les ministères de la santé de ces pays avec le soutien de l'OMS et des partenaires du Groupe spécial mondial de lutte contre le choléra.
15 millions de doses
En 2017, plus de 10 millions de doses ont été distribuées, de la Sierra Leone au Bangladesh. Depuis janvier 2018, ce chiffre est passé à 15 millions.
A long terme, la réponse passera par l'amélioration de la qualité de l'eau et de l'assainissement.
afp/fme
Discussions au nord du Yémen
Par ailleurs, une vaccination peut aussi être menée dans une partie du Yémen où environ un million de cas suspects de diarrhées sévères avaient été observés l'année dernière. "Les conditions subsistent" et, sans dispositif adapté, la situation pourrait augmenter à nouveau.
Environ 350'000 doses ont été acheminées pour le Sud où l'immunisation a débuté dimanche, mais 4,6 millions ont été approuvées pour utilisation à terme. L'OMS négocie actuellement un accès pour mener une campagne dans le Nord contrôlé par les rebelles Houthis.
150'000 cas de choléra en Afrique
En 2017, quelque 150'000 cas suspects et 3000 décès ont été mentionnés en Afrique. Pour 2018, ces chiffres s'établissent à 37'000 et près de 1000. Au moins 12 régions ou pays d'Afrique subsaharienne font état d'une transmission active de la maladie.
Le choléra est endémique dans des dizaines du pays, surtout en Afrique mais aussi dans certains pays asiatiques. Récemment, une augmentation des épidémies a été observée. Une hausse liée aux changements environnementaux, à l'instabilité politique et aux groupes armés, aux déplacés ou encore à l'urbanisation, selon un responsable de l'OMS.