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Près de 100'000 migrants sont entrés au Yémen en 2017 malgré la guerre

Des migrants venus de la corne de l'Afrique dans un centre de détention à Aden, au Yémen, en mars 2018. [reuters - Fawaz Salman]
Des migrants venus de la corne de l'Afrique dans un centre de détention à Aden, au Yémen, en mars 2018. - [reuters - Fawaz Salman]
Près de 100'000 migrants ont fui en 2017 leurs pays pour arriver au Yémen malgré la guerre et la crise humanitaire qui ravagent ce pays, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Quelque 7000 migrants entrent au Yémen chaque mois et le nombre total des arrivées pour 2017 a atteint près de 100'000, précise l'organisation. Fuyant la violence et la pauvreté dans la Corne de l'Afrique, notamment en Erythrée, en Somalie et en Ethiopie, ces migrants espèrent atteindre les pays arabes du Golfe plus prospères, poursuit-elle.

A titre de comparaison, le nombre de migrants arrivés en Europe la même année s'élevait à moins de 172'000, selon les chiffres de l'Organisation.

Mauvais traitements et abus

Une fois au Yémen, les plus chanceux trouvent un travail clandestin, indique l'OIM. Les moins fortunés sont exposés aux mauvais traitements, aux abus sexuels et à la violence.

"En route et une fois au Yémen, de nombreux migrants souffrent dans les mains de trafiquants et d'autres criminels, subissent des abus physiques et sexuels, des détentions arbitraires pendant de longues périodes, du travail forcé", souligne l'OIM. Et de préciser que ces abus conduisant parfois à leur mort.

ats/fme

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Gouvernement impliqué

L'organisation Human Rights Watch a publié le mois dernier un rapport affirmant que des employés du gouvernement yéménite ont "torturé, violé et exécuté" des migrants et demandeurs d'asile dans le centre de détention pour migrants de Buraika, dans la province d'Aden, dans le sud du Yémen.

Les migrants détenus dans l'établissement se sont vus refuser le statut de réfugiés et ont souvent été reconduits en masse, selon HRW. L'agence de l'ONU pour les réfugiés a corroboré le rapport.