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Les Européens font front contre le retrait américain de l'accord iranien

Donald Trump au moment de l'annonce du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien. [Keystone - AP/Evan Vucci]
Les Européens font front contre le retrait américain de l'accord iranien / La Matinale / 2 min. / le 9 mai 2018
Les pays européens dénoncent la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien et le retour des sanctions, qui limitent leur marge de manoeuvre. Ils doivent se concerter mercredi.

La décision fracassante de Washington, dénoncée par tous les autres signataires y compris par l'ex-président démocrate Barack Obama, fait craindre une nouvelle montée des tensions au Moyen-Orient. (Lire: Donald Trump annonce le retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien)

Le président iranien Hassan Rohani, qui s'était beaucoup investi dans cet accord, a immédiatement accusé son homologue américain de pratiquer "une guerre psychologique".

"Profonde déception"

"La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine", a déclaré sur Twitter Emmanuel Macron. Dans un communiqué commun, les trois Etats, se sont dits "déterminés à assurer la mise en oeuvre" de ce texte en "maintenant les bénéfices économiques" au profit de la population iranienne.

Les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères rencontreront lundi des représentants iraniens, et Emmanuel Macron contactera par téléphone Hassan Rohani mercredi.

La Russie a aussi fait part de sa "profonde déception" et de son "extrême inquiétude". Dans la région, la Turquie a dit craindre "de nouveaux conflits" tandis que la Syrie a "condamné avec force" l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'accord, affirmant sa "totale solidarité" avec Téhéran.

Le Japon estime que ce retrait est "très regrettable" et compte suivre de très près l'impact de la décision américaine. La Chine met en avant le dialogue, qui doit être privilégié pour résoudre les désaccords.

La Suisse a elle aussi exprimé son inquiétude mardi soir. Mais cela ne change rien à sa position. Berne va continuer de respecter pleinement l'accord et les sanctions telles que décidés par une résolution de l'ONU, écrit mardi soir le Département fédéral des affaires étrangères.

Soutien d'Israël

En revanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, plus ferme soutien de Donald Trump sur ce dossier, a soutenu "totalement" cette décision "courageuse", tout comme le royaume sunnite d'Arabie saoudite, grand rival régional de l'Iran chiite.

ats/vkiss

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Impacts économiques

Les cours du pétrole s'envolaient mercredi en Asie après l'annonce américaine. Vers 6h00, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juin, gagnait 1,56 dollar à 70,62 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, prenait 1,81 dollar à 76,66 dollars.

A la Bourse de Tokyo, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,44% (-99,81 points) à 22'408,88 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,39% (-6,91 points) à 1772,91 points.