Ces sanctions, prises en coordination avec les autorités émiraties, sont les premières depuis que le président américain Donald Trump a annoncé mardi la sortie de son pays de l'accord nucléaire iranien.
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Elles visent six individus iraniens et trois entités. Ils sont accusés de faire partie d'"un large réseau d'échange de devises (ayant) fourni et transféré des millions de dollars à la Force Qods des Gardiens de la révolution", a précisé dans un communiqué le département du Trésor.
L'argent servait à financer les "activités malignes" de la force Qods, une unité d'élite chargée des opérations extérieures, et les "groupes régionaux (utilisés) par procuration".
Tirs de roquettes
Mardi, Donald Trump a accusé l'Iran de soutenir "les terroristes, les extrémistes" et ses alliés régionaux comme le Hezbollah libanais, le mouvement islamiste palestinien Hamas, ainsi que les talibans et al-Qaïda.
L'annonce intervient justement au lendemain de tirs de roquettes, attribués à la force al-Qods, depuis la Syrie sur la partie du Golan occupée par Israël, suivis par une riposte israélienne dans ce pays. Les frappes ont tué 23 combattants prorégime, dont 18 étrangers, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
agences/ta
Les Etats-Unis veulent la poursuite des inspections
La Maison Blanche veut que les inspections de sites nucléaires iraniens se poursuivent en dépit du retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, ont indiqué jeudi des responsables américains.
"Nous nous attendons à ce que l'Iran continue d'appliquer le protocole additionnel et coopère avec l'AIEA, que (l'accord) reste en place ou non", a affirmé un haut responsable gouvernemental, en référence au protocole additionnel du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
L'Iran ne veut pas de "nouvelles tensions" dans la région
Alors que l'Iran n'avait pas réagi officiellement après les tirs de roquettes qui lui ont été attribués par Israël, une première réaction appelant au calme est venue du président iranien. L'Iran ne veut pas de "nouvelles tensions" au Moyen-Orient, a déclaré Hassan Rohani dans un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, sans toutefois mentionner les frappes israéliennes en Syrie.