D'après la commission électorale, la participation a atteint 44,52%, soit le plus haut taux d'abstention depuis les premières élections multipartites organisées dans le pays en 2005.
Ce scrutin doit permettre de décider si le Premier ministre Haider al-Abadi, parvenu en 2014 à son poste en vertu d'un accord tacite entre les Etats-Unis et l'Iran, restera aux manettes.
La participation n'a été importante que dans la région autonome du Kurdistan et dans celle de Mossoul, l'ancienne "capitale" de l'EI dans le nord. Les premiers résultats devraient être connus dans les deux jours.
Scrutin proportionnel
Près de 24,5 millions d'inscrits devaient départager 87 listes dans les 18 gouvernorats du pays. Les 329 sièges de députés seront attribués proportionnellement au nombre de voix et les candidats élus en fonction de leur position sur les listes.
La tâche principale du nouveau Parlement sera celle de superviser la reconstruction d'un pays ravagé par trois années de guerre contre les djihadistes.
agences/ruff/mcat
Corruption et climat de tension
Si le pays a obtenu en février 30 milliards de dollars d'engagements de ses alliés pour remettre sur pied ses infrastructures déficientes, cet argent risque de partir en fumée. L'Irak est en effet rongé par une effroyable corruption et la population accuse la classe politique de confondre ses poches avec celles de l'Etat.
Le vote s'est tenu en outre dans un climat de tension régionale aiguë, l'Irak étant le point de rencontre des Etats-Unis et de l'Iran, qui y a une forte influence à travers les partis chiites qui dominent la vie politique.