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Taux d'abstention record pour les élections législatives irakiennes

Irak: premi?res ?lections depuis la reprise de Mossoul
Irak: premières élections depuis la reprise de Mossoul / 19h30 / 1 min. / le 12 mai 2018
Les Irakiens ont infligé samedi un véritable désaveu à leur classe politique qu'ils jugent corrompue. Ils ont boudé les premières législatives organisées depuis la victoire sur le groupe Etat islamique.

D'après la commission électorale, la participation a atteint 44,52%, soit le plus haut taux d'abstention depuis les premières élections multipartites organisées dans le pays en 2005.

Ce scrutin doit permettre de décider si le Premier ministre Haider al-Abadi, parvenu en 2014 à son poste en vertu d'un accord tacite entre les Etats-Unis et l'Iran, restera aux manettes.

La participation n'a été importante que dans la région autonome du Kurdistan et dans celle de Mossoul, l'ancienne "capitale" de l'EI dans le nord. Les premiers résultats devraient être connus dans les deux jours.

>> Voir le reportage sur une candidate de Mossul dans le 19h30 :

Irak: la démocratie essaie de reprendre ses droits à Mossoul.
Irak: la démocratie essaie de reprendre ses droits à Mossoul / 19h30 / 2 min. / le 12 mai 2018

Scrutin proportionnel

Près de 24,5 millions d'inscrits devaient départager 87 listes dans les 18 gouvernorats du pays. Les 329 sièges de députés seront attribués proportionnellement au nombre de voix et les candidats élus en fonction de leur position sur les listes.

La tâche principale du nouveau Parlement sera celle de superviser la reconstruction d'un pays ravagé par trois années de guerre contre les djihadistes.

>> Voir le portrait du lanceur de chaussures contre l'ex-président américain George W. Bush et candidat dans le 19h30 :

Irak: le c?l?bre lanceur de chaussures contre Bush se pr?sente aux ?lections
Irak: le célèbre lanceur de chaussures contre Bush se présente aux élections / 19h30 / 1 min. / le 11 mai 2018

agences/ruff/mcat

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Corruption et climat de tension

Si le pays a obtenu en février 30 milliards de dollars d'engagements de ses alliés pour remettre sur pied ses infrastructures déficientes, cet argent risque de partir en fumée. L'Irak est en effet rongé par une effroyable corruption et la population accuse la classe politique de confondre ses poches avec celles de l'Etat.

Le vote s'est tenu en outre dans un climat de tension régionale aiguë, l'Irak étant le point de rencontre des Etats-Unis et de l'Iran, qui y a une forte influence à travers les partis chiites qui dominent la vie politique.