Des internationaux allemands qui ont des origines étrangères ont-ils le droit d'exprimer des soutiens politiques à des régimes autoritaires? C'est la question qui alimente le débat sur Mesut Özil et Ilkay Gündogan depuis dimanche en Allemagne.
Ces deux joueurs ont en effet posé à Londres aux côtés du président turc ainsi que du joueur turc Cenk Tosun et ils lui ont remis des maillots dédicacés de leurs équipes respectives, Arsenal et Manchester. Ilkay Gündogan a même signé: "Pour mon très respecté président". Les photos ont ensuite fait le tour des réseaux sociaux.
Pas un message politique
"Le président d'un international allemand s'appelle Frank Walter Steinmeier", a réagi l'écologiste d'origine turque Cem Özdémir. "Pourquoi Gündogan joue pour l'équipe d'Allemagne si Erdogan est son président?", s'est de son côté demandé le parti populiste AfD .
L'intéressé a précisé qu'il n'était pas dans son intention de délivrer un message politique. La fédération allemande de football a pris ses distances et annoncé qu'elle parlerait avec les deux joueurs.
Seul le Spiegel a pris leur défense: l'ex-international Lothar Matthäus entretient les meilleures relations avec Viktor Orban en Hongrie, dit l'hebdomadaire, et cela n'a l'air de gêner personne.
Blandine Milcent/ebz