Si le gouvernement américain "nous met au pied du mur et exige unilatéralement que nous renoncions à l'arme nucléaire, nous n'aurions plus d'intérêt pour des discussions", a déclaré le ministre adjoint des affaires étrangères Kim Kye-gwan, cité par l'agence de presse officielle KCNA.
Un peu plus tôt, le nouveau conseiller à la sécurité nationale de Donald Trum, John Bolton, avait affirmé que les Etats-Unis demandait "la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible" de la Corée du Nord. L'exemple de la Libye il y a une quinzaine d'années et du démantèlement de ses armes de destruction massive devrait servir, selon lui, de référence dans le cas de la Corée du Nord.
Or pour la Corée du Nord, le sort du sommet prévu le 12 juin à Singapour sera "limpide" si Washington évoque une dénucléarisation à la libyenne. Le président américain Donald Trump restera un président "qui a échoué" s'il suit les pas de ses prédécesseurs, a appuyé le ministre adjoint des affaires étrangères nord-coréen.
Quelles concessions ?
Lors d'un sommet intercoréen rarissime le mois dernier à Panmunjom, Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in avaient réaffirmé leur engagement pour la "dénucléarisation totale" de la péninsule. Mais cette formule est sujette à interprétation. Le Nord n'a toujours pas rendu publiques les concessions éventuelles qu'il propose.
"Nous avons déjà exprimé notre disposition à établir une péninsule coréenne dénucléarisée et déclaré maintes fois que les Etats-Unis doivent mettre un terme à leur politique hostile envers la Corée du Nord et à leurs menaces nucléaires comme conditions préalables", a dit Kim Kye-gwan.
Mardi, la Corée du Nord avait annulé une rencontre de haut niveau avec la Corée du Sud et déjà menacé d'annuler le sommet du 12 juin entre Kim Jong-un et Donald Trump en raison de manoeuvres militaires au Sud.
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