Le Hamas nie avoir fait l'objet de pressions de la part du Caire. Reste que le chef de file du Hamas à Gaza, Ismail Haniyeh, a effectué dimanche une brève visite en Egypte.
Selon Israel Katz, ministre israélien des Renseignements, un membre des services de renseignement égyptiens lui a dit avoir la preuve que son mouvement finançait les manifestations et utilisait des femmes et des enfants comme "munitions vivantes".
Pas de réaction égyptienne
Son interlocuteur "lui a clairement fait comprendre que si cette situation perdurait, Israël prendrait des mesures beaucoup plus dures, que l'Egypte ne réagirait pas et qu'elle ne l'aiderait pas", selon Israel Katz.
"Haniyeh est rentré à Gaza, le Hamas a donné un ordre (...) et cette protestation spontanée qui échappait aux manifestants s'est miraculeusement achevée", a ajouté le ministre. Les autorités égyptiennes n'ont pas réagi à ces propos, que le Hamas dit mensongers.
Appel à mobilisation vendredi
Deux Palestiniens ont encore été tués mardi, selon les services de secours palestiniens, mais l'affluence a nettement diminué depuis dans les camps de tentes dressés à la frontière israélienne.
Le Hamas et le Djihad islamique ont lancé de nouveaux appels à la mobilisation à l'occasion de la grande prière hebdomadaire du vendredi, lors d'une conférence de presse organisée dans l'un des camps de tentes. Mais le ramadan, qui débute jeudi, pourrait contrecarrer leurs plans. Ils assurent en outre que le mouvement se poursuivra jusqu'en juin.
ats/pym
Moscou opposé aux "extrémistes"
La Russie, "profondément préoccupée" par la situation à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, est opposée aux "extrémistes" qui utilisent des civils lors des manifestations, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le ministre juge par ailleurs "blasphématoire" de comparer les dizaines de manifestants "pacifiques", tués à Gaza à des "terroristes".