Jusqu'à présent, les 23 décès qui ont apparemment été causés par la nouvelle épidémie avaient été détectés dans des zones plus isolées, ce qui donnait aux autorités une meilleure chance d'isoler le virus.
Le gouvernement congolais a confirmé "deux cas suspects de fièvre hémorragique" dans la zone de santé de Wangata, à Mbandaka, dont "l'un des deux échantillons s'est révélé positif à la maladie à virus Ebola", selon un communiqué du ministre de la Santé, Oly Ilunga.
"Nouvelle phase"
"Nous entrons dans une nouvelle phase de l'épidémie d'Ebola qui touche désormais trois zones sanitaires, y compris une zone urbaine", a déclaré le ministre congolais de la Santé.
Plus de 300 personnes auraient eu des contacts directs ou indirects avec des malades d'Ebola à Mbandaka, ville de plus 1,2 million d'habitants de la République démocratique du Congo gagnée jeudi par la panique, a-t-on appris de source médicale.
ats/mh
OMS préoccupée
A Genève, l'OMS a fait part jeudi de sa préoccupation après ce premier cas urbain. "Nous avons désormais de meilleurs outils que jamais auparavant pour lutter contre Ebola", a toutefois affirmé le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Un premier lot de 4000 vaccins contre le virus est arrivé à Kinshasa mercredi. Pas encore homologué, ce vaccin sera utilisé pour la première fois depuis sa mise au point il y a deux ans.
Il s'était révélé efficace lors d'essais limités en Afrique de l'Ouest lors de la grande épidémie, qui a tué 11'300 personnes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone de 2014 à 2016.