Le scrutin a débuté à 06h00 (10h00 GMT) avec le vote du président sortant. Les 14'638 bureaux de vote doivent accueillir 20,5 millions d'électeurs inscrits pour cette élection anticipée à un seul tour.
Les urnes resteront ouvertes 12 heures, sauf décision de la commission électorale de prolonger le vote en cas de files d'attente au moment de la clôture. Quelque 300'000 militaires et policiers sont déployés dans le pays.
Le président Nicolas Maduro est le grand favori bien que 75% des Vénézuéliens désapprouvent sa gestion, lassés par les pénuries de nourriture, de médicaments, d'eau, d'électricité et de transports, conjuguées à la hausse de l'insécurité et du coût de la vie. Le pays traverse une grave crise économique depuis l'effondrement en 2014 des cours du pétrole, dont il tire 96% de ses revenus.
Dans ces conditions, des centaines de milliers de personnes ont préféré quitter le pays. Pouvoirs électoral et militaire en main, opposition divisée: la route semble dégagée pour le dirigeant socialiste qui se dit héritier du chavisme, la doctrine politique créée par Hugo Chavez, le prédécesseur de Nicolas Maduro de 1999 à 2013.
Deux opposants
En face, ses adversaires sont le chaviste dissident Henri Falcon (56 ans), qui s'est présenté malgré le boycott de la coalition d'opposition, la Plateforme de l'unité démocratique (MUD), et le pasteur évangélique Javier Bertucci, 48 ans.
Tous deux se disputent le vote sanction d'une population abattue. La plupart des instituts de sondages donnent Nicolas Maduro et Henri Falcon à égalité, alors qu'une forte abstention devrait être favorable au président sortant.
ats/afp/vtom
Scrutin dénoncé par l'UE et les Etats-Unis
Outre l'opposition, les Etats-Unis, l'Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d'Amérique et des Caraïbes qui dénonce la radicalisation du gouvernement de Caracas, rejettent ce scrutin jugé ni démocratique, ni libre, ni transparent.
Tous accusent également Nicolas Maduro de saper la démocratie. Quatre mois de manifestations quasi quotidiennes de l'opposition qui ont fait 125 morts au milieu de l'année dernière ont été écartés d'un revers de main avec la mise en place d'une assemblée constituante, puissante arme politique au service du camp au pouvoir.