Le gérant d'un restaurant nord-coréen à Ningbo, en Chine, où travaillaient les serveuses, a affirmé à une télévision du Sud qu'elles avaient été piégées par le renseignement sud-coréen.
L'homme dit avoir été recruté par le renseignement sud-coréen en 2014 en Chine. Deux ans après, craignant d'être démasqué, il demande à son agent traitant d'organiser sa défection. Ce dernier lui demande de venir avec ses employées, qui n'auraient réalisé leur destination finale qu'une fois devant l'ambassade de Corée du Sud en Malaisie.
"Le gérant nous a menacées, a dit qu'il raconterait aux autorités qu'on regardait des séries télévisées sud-coréennes et que nous serions exécutées ou exilées en province", raconte l’une d’elles.
Ce cas pourrait miner la relation intercoréenne: "Les autorités sud-coréennes devraient renvoyer nos citoyennes auprès de leurs familles et montrer ainsi leur volonté d'améliorer les relations Nord-Sud", indique l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
ats/pym
Le chaud et le froid
Les relations intercoréennes ont connu une détente depuis le début de l'année qui a culminé avec un sommet historique entre le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in.
Mais le climat s'est récemment détérioré avec l'annulation par la Corée du Nord de discussions de haut niveau avec le Sud, pour protester contre des exercices militaires entre Américains et Sud-Coréens.
Séoul et Washington accordent leurs violons
Dimanche, le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-in ont promis lors d'un entretien téléphonique de travailler au succès du prochain sommet entre Washington et Pyongyang, après les menaces du Nord d'annuler cette rencontre prévue entre Donald Trump et Kim Jong Un le 12 juin à Singapour.