Le tribunal régional supérieur du Schleswig-Holstein a de son côté rejeté mardi une nouvelle demande du parquet d'incarcérer Carles Puigdemont pendant la procédure, estimant qu'il n'y a "pas de danger accru de fuite".
Ce même tribunal du nord de l'Allemagne avait déjà ordonné en avril la remise en liberté de la figure centrale du séparatisme catalan, dans l'attente de l'examen sur le fond de la demande de remise formulée par l'Espagne.
Jusqu'à 25 ans de prison
L'ancien président de la Généralité, qui se trouve à Berlin, a été arrêté en mars dans le nord de l'Allemagne, cinq mois après avoir quitté l'Espagne où il est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 25 ans de prison pour avoir organisé un référendum illégal aux yeux de Madrid en octobre 2017.
Lundi, le gouvernement espagnol a reconnu les pouvoirs du président nouvellement élu de Catalogne Quim Torra. Mais Madrid refuse de valider la composition de l'exécutif régional.
>> Lire : Madrid ne veut pas valider la composition de l'exécutif catalan
jvia avec reuters
La notion de "rébellion" en discussion
Le tribunal du Schleswig-Holstein a autorisé la remise en liberté de Carles Puigdemont début avril, moyennant le versement d'une caution de 75'000 euros. Il a estimé que l'ex-président catalan pouvait être extradé pour détournement de fonds publics mais pas pour "rébellion".
Le Parquet allemand estime quant à lui justifiée l'extradition de Puigdemont pour rébellion.