"Le fait de donner du pouvoir à quelqu'un qui a commis des actes condamnables, ce n’est pas un bon signe", estime Michelle Bachelet, commentant le fait que Gina Haspel ait dirigé une prison secrète de la CIA où la torture était pratiquée.
"Le rôle du renseignement existe, il est important, mais il faut le faire au cœur des lois éthiques et des lois du pays", dit l'ancienne présidente du Chili. "Je ne suis pas d’accord avec la torture, qu'elle soit faite par un homme ou par une femme ou quel que soit le lieu, c’est inacceptable."
Victime de tortures
Le père de Michelle Bachelet, Alberto Bachelet, général d’aviation de l’armée chilienne, a été torturé à mort par le régime d'Augusto Pinochet, après le coup d’Etat de 1973, pour être resté fidèle au gouvernement légal de Salvador Allende. Michelle Bachelet a subi à son tour des tortures. Elle a été présidente du Chili lors de deux mandats, en 2004-2010 et en 2014-2018.
Michelle Bachelet était présente à Genève pour l’Organisation Mondiale de la Santé.
Darius Rochebin