Les enquêteurs "ont conclu que le Bouk-Telar (système de missile anti-aérien de fabrication russe, ndlr) qui a abattu le MH17 provenait de la 53e brigade anti-aérienne basée à Koursk, en Russie", a annoncé l'enquêteur néerlandais Wilbert Paulissen au cours d'une conférence de presse au Pays-Bas.
L'investigation menée par les Pays-Bas est actuellement focalisée sur quelque 100 personnes soupçonnées de jouer "un rôle actif" dans cette affaire. Aucun nom n'a jusqu'à présent été cité. Au cours des années précédentes "nous avons acquis beaucoup de preuves, mais nous ne sommes pas encore prêts" à procéder à des accusations, a-t-il dit.
La Russie rejette toute responsabilité
"Aucun missile anti-aérien de l'armée russe n'a jamais franchi la frontière russo-ukrainienne", a assuré jeudi dans un communiqué cité par les agences russes le ministère russe de la Défense, mettant en cause "l'implication d'unités ukrainiennes ayant utilisé les missiles Bouk", de conception soviétique.
"Il est évident qu'il s'agit d'accusations gratuites visant à discréditer notre pays devant la communauté internationale", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
298 victimes
L'avion de la compagnie Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu au-dessus de l'Est séparatiste prorusse de l'Ukraine le 17 juillet 2014 et l'ensemble des 298 personnes présentes à son bord, en majorité des Néerlandais, ont péri.
En septembre 2016, les enquêteurs internationaux avaient déjà conclu que le système de missile avait été acheminé de Russie avant d'être opéré depuis le territoire dans l'Est de l'Ukraine contrôlé par les séparatistes prorusses. Ils n'ont pas dit qui avait tiré le missile.
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afp/mh